Présentation de la Région de Kayes

Région de Kayes en rouge

Présentation de la région de Kayes

Située entre les 11°53’ et 15°42’ de latitude nord et 8°07’ et 12°11’ de longitude ouest, s’étend d’Est en Ouest sur une distance d’environ 400 km et du Sud au Nord sur une distance également d’environ 400 km, la région de Kayes couvre une superficie de 120.860 km2, soit 9,7% du territoire national. Sa population était estimée à 1.780.794 habitants (perspective Fevrier 2008 DRPSIAP).

Historiquement, la région de Kayes est une entité économique centrée autour de la ville de Kayes, première capitale coloniale du Soudan Français. Elle est située à l’extrême Ouest du pays. Ses limites sont : à l’Ouest, la République du Sénégal, au Sud, la République de Guinée Conakry, à l’Est, la région de Koulikoro et au Nord, la République Islamique de Mauritanie.

1.1.1- Organisation administrative.

La loi N° 96-059 AN-RM du 04 novembre 1996, portant création des communes, la région de Kayes est subdivisée en sept (7) cercles, 129 communes, dont 12 urbaines et 117 rurales, pour 1564 villages et quartiers officiels. Les cercles qui composent la région sont : Bafoulabé, Diéma, Kayes, Kéniéba, Kita, Nioro et Yélimané.

L’Ordonnance N°077-44/CMLN du 12 Juillet 1977, portant réorganisation territoriale et administrative de la République du Mali, la région de Kayes comprenait 7 cercles, 48 arrondisse­ments, 1.453 villages et 3 communes urbaines (Kayes, Kita, Nioro du Sahel).

Tableau 1: Selon la loi 96-059 AN-RM portant création de communes

N°ordre Désignation des Cercles Superficie (en km2) Nombre de villages Noms des Communes urbaines Noms des communes rurales
1 Bafoulabé 20.120 272 0 13 : Bafoulabé, Diakon, Oualia Bamafélé, Diallan,Diokéli, ,Kontéla, Koundian,Mahina, Niambia,Sidibéla, Tomora, Gounfan.
2 Diéma 12.440 143 1 : Fatao 14 :Bema,Koussata, Diangounté Camara, Diema, Dianguirdé, Dioura, Guedébiné, Dioumara, Gomitradougou, Grouméra,Lakamané, Lambidou, Madiga Sacko,Sansankidé, Fassoudébé
3 Kayes 22.190 1111  332 5 :Kayes, Fégui Koniakary, Somankidy et Gouméra 23 :Bangassi, Colimbiné Tafacirga, Diamou,Djélébou,Falémé,Gory,Gopéla, Guidimakan,Keri Kaffo,Hawa Dembaya,Karakoro, KémenéTambo, Khouloum,Koussané,Liberté Bembaya, Logo,Marena, Dioumbougou, Sony Marintoumania, Sadiola,Sahel,Samé,Diomgoma,ségala, Sero,Diamamou
4 Kéniéba 14.000 201 0 12 :Bayé,Dabia, Dialafara,Faléa,Dombia,Faraba,Guenégoré,Kassama, Sitakily Kéniéba,Kroukoto, Sagalo,
5 Kita 35.250 324 2 : Kita et Krounikoto 31 :Bendougouba, Benkadi Founia, Bougaribaya, Djidian, Gadougou1, Gadougou2, Kassaro, Kita nord, Boudefo, KitaOuest, Koulou, Badia,Kobri, Madina, Koutouba, Makano, Namala,Guimba, Tomoto, Niantanso, Saboula, Souransan, Senko, Sébékoro, Diougoun, Didenko, Sefeto nord, Sefeto ouest, Sirakoro, Tambaga, Toukoto, Kokofata, Guemoukouraba
6 Nioro 11.060 201 3 : Nioro du Sahel, Troungoumbé, Youri 13 :Baniéré koré, Diabigué,Gogui, Diarra N’Diaye Coura, Gavinané, Guétéma, Gadiaka Kadiel, Koréa Koré,Nioro Trangabé, Sandaré, Simbi, Multiplication
7 Yélimané 5.700 91 1 : Toya 11 : Diafounou Gory, Diafounou Diongaga, Fanga,Gory, Krémis Guidimé,Kirané, Kaniaga,Konsiga, Marékaffo, Soumpou, Tringa
TOTAL 120.860 1.564 12 117

Source : MDRI, loi 96-059 portant création des communes

Sur le plan administratif, la région de Kayes n’a pas enregistré de difficultés majeures dans la répartition des communes entre les cercles. Les villages initialement retenus pour les communes restent les mêmes.

Toutefois la communalisation a contribué à une atomisation de l’espace. Ainsi l’échelon territorial de base est passé de 48 arrondissements à 129 communes dont 117 rurales et 12 urbaines. Ce phénomène, important partout, a le plus touché les cercles de Kita et Kayes qui ont vu leurs échelons territoriaux de base quatripler ou tripler (28 à Kayes et 33 à Kita). La carte n°1 ci-dessous donne la situation administrative de la région de Kayes.

La carte n°1 ci-dessous donne la situation administrative de la région de Kayes.

1.1.2- Support Institutionnel

Le développement régional met en relation plusieurs institutions et acteurs : Etat, collectivité territoriale, les chambres consulaires, les syndicats, les partis politiques, les associations dont celle des migrants, les ONG et les Organisations de coopérations internationales (PTF, ONG internationale).

1.1.2.1 l’État et les Collectivités Territoriales

1.1.2.1.1 L’Etat :

Il a la charge des intérêts nationaux, veille à l’application correcte des lois et des textes en vigueur et à l’exécution des programmes sectoriels. Il appuie les collectivités dans l’élaboration et l’exécution  des actions de développement initiées en mettant à leur disposition les services techniques déconcentrés.

La constitution dans son TITRE 2 traitant de l’état et de la souveraineté, définie les fonctions régaliennes et leurs domaines d’application. Ces fonctions régaliennes  sont réaffirmées dans la  LOI N° 95-034 PORTANT CODE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES EN REPUBLIQUE DU MALI , MODIFIEE PAR LA LOI N° 98-010 DU 19 JUIN 1998 ET MODIFIEE PAR LA LOI N° 98-066 DU 30 DECEMBRE 1998.

L’Etat est représenté dans la région par le gouverneur qui est le chef de l’exécutif régional. Il a à sa disposition les services déconcentrés qui y sont présents  . Ils’agit de:

  • la direction régionale de l’Agriculture ;
  • la direction régionale du Génie Rural ;
  • la direction régionale des Productions et Industries Animales ;
  • la direction régionale de la Pêche ;
  • la direction régionale de la Conservation de la Nature ;
  • la direction régionale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances ;
  • la direction régionale de l’Hydraulique et de l’Energie ;
  • la direction régionale de la Géologie et des Mines ;
  • la direction régionale du Commerce et de la Concurrence ;
  • la direction régionale de l’Artisanat ;
  • la direction régionale des Routes;
  • la direction régionale de l’Urbanisme et de l’Habitat ;
  • la direction régionale des Domaines et du Cadastre ;
  • la direction régionale de la Planification,  de la Statistique et de l’Informatique, de l’Aménagement du Territoire et de la Population;
  • la direction régionale de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille ;
  • la direction régionale de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture ;
  • la direction régionale du Développement Social et de l’Economie Solidaire ;
  • la direction régionale de la Santé,
  • la direction régionale de la Protection Civile,
  • la direction régionale de la Police,
  • la direction régionale du Budget,
  • la direction régionale du Contrôle Financier,
  • la direction régionale de la Douane,
  • la direction régionale du Trésor et de  la Comptabilité Publique;
  • la direction régionale de la Protection des Végétaux,
  • la direction régionale de la Météorologie ;
  • la direction régionale de l’Institut Géographique du Mali,
  • La Direction régionale de la caise des retraites,
  • La Direction régionale des hoteleries,
  • La Direction régionale de la Sotelma,
  • La Direction régionale des services vétérinaires,
  • La Direction régionale du travail de l’emploi et la formation professionnelle,
  • La direction régionale des abattoirs
  • La direction régionale des impôts
  • le Centre Régional de Recherche Agronomique,
  • L’Institut National de Prévoyance Sociale ;
  • L’inspection du Travail ;
  • la Justice ;
  • l’Agence Malienne de Presse et de Publicité ;
  • l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales ;
  • l’Agence pour la  
  •  
  • Promotion de l’Emploi des Jeunes ;
  • Agence Nationale pour l’Emploi ;
  • La coordination régionale des ONG
  • La Coordination régionalede l’EDMs.a. ;
  • La Coordination régionale du FAFPA
  • Le Commandement de la région militaire
  • les Académies d’Enseignement de Kayes et de Kita ;
  • Forces de défense et de sécurité : la 4ème Région Militaire, la Compagnie de la Garde Nationale, le Commandant de Groupement de Gendarmerie ;
  • l’Office National des Postes et Télécommunication ;
  • l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali.
  • L’Hôpital régional

Au niveau des cercles on trouve les services locaux :

  • De l’Agriculture ;
    • De la production et de l’industrie animale,
    • Des services vétérinaires,
    • De la Santé,
    • Les centres d’animation pédagogiques (CAP),
    • Les services de sécurité,
    • Le service local de la jeunesse, de la culture et des sports,
    • Le service des domaines
    • Le service du développement social et de l’économie solidaire,
    • Le centre de santé de référence
    • Le contrôle financier
    • Le centre des impôts
    • La percption
    • L’urbanisme
    • La garde nationale
    • Le service de l’hydraulique
    • Le genie rural
    • La brigade de gendarmerie
    • Le service de la subdivision des routes
    • Le service du transpot
    • Le service du plan et de la statistique
    • La SOTELMA
    • Le bureau local de la poste ,
    • La police dans certains cercles

Au niveau local, se trouvent les antennes du service de :

  • l’agriculture,
  • Vétérinaire,
  • La production la conservation de la nature,
  • La santé.

LE PRODEC, PRODES ET PRODESS

Approche sécuritaire :

Pour qu’une population se développe, elle doit être sécurisée gage de sa stabilité et de sa quiétude. Cela impose au gouvernement par le biais des forces armées et de sécurité l’obligation de lui garantir ce droit.

Pour mener à bien cette mission les forces armées et de sécurité sont déployées jusqu’au niveau commune afin d’assurer la libre circulation des personnes et leurs biens.

Cet aspect se manifeste par la présence des brigades de Gendarmerie et des Peleton au niveau des cercles et de certains gardes au niveau des sous préfets dans les communes.

Il est à noter aussi la présence de certains postes de sécurité à des endroits sensibles de la région et des patrouilles mixtes organisées avec nos voisins.

1.1.2.1.2 Structure de planification

La Région est le Maître d’ouvrage de la planification du développement régional. Elle a une mission de conception, de programmation et de mise en œuvre des actions de développement. L’outil technique dont elle dispose est le Comité Régional d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement (CROCSAD) avec pour mission de promouvoir la synergie des actions de développement entre les différents intervenants dans la région.

A cet effet, il est chargé de :

– donner un avis sur les stratégies et programmes de développement au niveau de la Région

– veiller à la cohérence de la mise en œuvre des programmes sectoriels dans la Région ;

– formuler des recommandations tendant à assurer une bonne exécution desdits programmes ;

– susciter l’implication de tous les acteurs dans le processus des réformes institutionnelles au niveau de la Région ;

-orienter, coordonner, suivre et évaluer les appuis nécessaires à la mise en œuvre des programmes de développement des collectivités territoriales dans la Région.

Le Comité Régional d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement peut faire appel à toute personne ressource en raison de ses compétences.

Les représentants régionaux des partenaires au développement participent aux réunions du Comité Régional d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement en qualité d’observateurs.

Il est créé au niveau de chaque cercle un Comité Local d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement en abrégé CLOCSAD.

Il en est de même au niveau de chaque commune où il existe le Comité Communal d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de Développement  en abrégé CCOCSAD.

Les partenaires Techniques et Financiers et les Organisations de la Société Civile interviennent de façon multiforme dans le processus du développement régional.  

 1.1.2.1.3. Collectivités Territoriales

La loi N° 93-008 DETERMINANT LES CONDITIONS DE LA LIBRE ADMINISTRATION DES COLLECTIVITES TERRITORIALES MODIFIEE PAR LA LOI 96-056 DU 16 OCTOBRE 1996, définie toutes les dispositions relatives aux collectivités territoriales qui sont :

  • la Région dont l’organe délibérant est l’Assemblée Régionale ;
  • le Cercle dont l’organe délibérant est le conseil de cercle ;
  • la Commune dont l’organe délibérant est le conseil communal ;
  • Le District de Bamako.
  • La décentralisation mise en œuvre actuellement est l’aboutissement d’un long processus entamé à l’époque coloniale avec les réorganisations territoriales et administratives opérées par la France à la fin de la première guerre mondiale avec l’érection de Bamako et Kayes en Communes mixtes. D’autres communes comme Mopti, Sikasso, Ségou, etc. verront le jour entre 1953 et 1955, à l’époque coloniale. La première République hérite de 13 communes aux statuts divers.
  • La première comme la seconde république vont entreprendre des reformes administratives. Ainsi  la constitution du 22 Septembre 1960 érige en collectivités territoriales toutes les circonscriptions administratives (6 régions, 42 cercles, 289 arrondissements) appelées à s’administrer librement par des assemblées ou conseils élus, lesquels choisissent en leur sein des organes exécutifs. Malheureusement excepté l’unification du statut des 13 communes héritées de la période coloniale les circonscriptions administratives sont demeurées.

La seconde République, pour faciliter la participation des populations à la conception et à la mise en œuvre des projets de développement locaux et régionaux à  créer des organes de participation et de programmation technique du développement qui sont restés formels, le pouvoir réel étant détenu par les chefs de circonscription administrative. Elle a par ailleurs initié le fond de développement régional et local dans le but de financer  les programmes de développement à la base.

Ces deux expériences ont engendré une forte déconcentration et une décentralisation limitée.

Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1998 a dénombré au niveau de la région de Kayes 7 cercles, 129 communes et 1563 villages/ fractions. Les cercles et les communes sont des Collectivités Territoriales dotées chacune de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Les communes se composent de 12 communes urbaines et 117 communes rurales.

Ces Collectivités territoriales créées dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation ont pour mission la conception, la programmation et la mise en œuvre  des actions de développement économique, social et culturel relevant de leur compétence en vue d’améliorer les conditions de vie des populations dont plus des 2/3 sont pauvres.

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1.1.2.2. Les Autres Acteurs

1.1.2.2.1 Les chambres consulaires :

Il existe trois catégories de chambres consulaires que sont :

– la chambre de commerce et d’industrie ;

– la chambre régionale d’agriculture ;

– la chambre de métiers ;

Le Conseil Malien de Chargeurs (CMC) à Kayes et dans les villes frontalières.

En principe chaque catégorie devrait comprendre une chambre régionale et une chambre locale par cercle pour assurer une meilleure représentation des acteurs. Seule la chambre d’agriculture dispose de représentation locale.

1.1.2.2.2 Les syndicats

Le monde syndical recouvre tous les secteurs d’activités. Les syndicats présents dans la région et leurs démembrements sont :

UNION NATIONALE DES TRAVAILLEURS DU MALI ;

CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU MALI ;

LE SYNDICAT DES PRODUCTEURS DU CERCLES DE KITA ;

LE SYNDICAT DES PRODUCTEURS AGRICOLES DE MALI OUEST ;

– LES SYNDICATS DES TRANSPORTEURS ;

LE SYLNAC

LE COSES

SYLMAT.

1.1.2.2.3 Les Associations et Organisations Coopératives Professionnelles Agricoles:

Elles sont au nombre de 58 dont les organisations faitières. L’Union des Coopératives Agricoles de Kayes, l’Union , les cooperatives autres que celles des cotonculteurs sont au nombre de 609 dont 476 dans le secteur agricole, 46 dans l’élévage

, 3 pour la pêche, 2 pour les transporteurs, 9 cooperatives de consommation, 14 cooperatives d’habitat, 58 cooperatives multiformes scolaires et autres.Ce mouvement cooperative rassemble 20 300 membres dont 15 200 hommes et 5100 femmes (source APCAM :repertoire des organisations socioagricoles du Mali 2008). Les cotonculteurs de la region sont regroupés dans 689 cooperatives de base organisées en 32 unions communales, 4 union de secteurs de societé cooperative de producteurs pour ce fondre en une seule union fêtière. Les associations professionnelle d’aviculture sont au nombre de 14. On denombre 77 associations et groupements de producteurs de la filière betail-viande.

Remarque d’étape :

Le mouvement associatif et coopératif dans la région de Kayes a quelques particularités qui sont :

I : les associations et coopératives de migrants de retour au pays. Ces groupements ont commencé à se structurer à partir de 1975 dans la vallée du fleuve Sénégal avec l’appui des services régionaux et locaux de l’Action Coopérative, des Services de l’Agriculture, du Génie rural et du Gouvernorat et des partenaires français de ces associations de migrants. Les Initiateurs de ce mouvement coopératif seront les premiers responsables de quatre grandes unions ou fédérations : l’URCAK, l’UPTAD, l’ENTENTE DE BANDOUMBE, la COPAKA. Plusieurs élus des futurs communes et conseils de cercles se recruteront parmi ces leaders et adhérents.

II : la présence des chambres consulaires notamment celle de l’agriculture et de l’artisanat offre un espace de dialogue qui augure d’une large participation des producteurs au processus du développement régional et local.

III : les syndicats des producteurs notamment ceux du monde rural (syndicats des producteurs de MALI OUEST et les syndicats des cotonculteurs) complètent le tissu associatif, coopératif et syndical dans la perspective d’une plus grande responsabilisation des producteurs.

IV : Le tissu associatif régional est riche. Il constitue un facteur favorable à la consolidation de la démocratie et à l’approfondissement d’un dialogue politique et social fécond, le développement d’un partenariat dynamique entre l’Etat, les collectivités territoriales, les partis politiques et la société civile pour un développement harmonieux de la région.

1.1.2.2.4 Association des Migrants

Les différentes sources consultées, notamment celle française, font état de 400 associations de migrants. Elles existent, de façon formelle (statut et règlements intérieurs, conformément à la loi Française de 1901), depuis le milieu des années soixante ; période à partir de laquelle elles entreprennent des investissements en biens d’équipements collectifs : lieux de culte, centres de santé, dépôt  pharmaceutique villageois, écoles, et points d’eau.

Progressivement l’association originellement des ressortissants d’un village résidents en France rassemblera tous les autres émigrés issus de la même localité, réalisant ainsi l’unité et la cohésion entre les enfants du terroir. L’association du développement de Yélimané (ADESY) reflète parfaitement ce nouvel état d’esprit.